Accréditation

Table ronde technique : "Il y a une urgence de recensement des sources et de migration des supports"

Vendredi, la dernière journée du MIFC s’est achevée sur une table ronde co-organisée par la Ficam et animée par Patrice Carré. 

 MIFC Ficam

Après avoir fait un état des lieux de l’évolution des tournages pour la fiction, le documentaire et l’animation à la télévision, Christophe Massie, vice-président de la Ficam a listé les trois types de restaurations audiovisuelles : d’après des sources film (négatif montés, copies), d’après des masters vidéo avec des tournages film (solutions pour les masters 4/3 et pour les masters 16/9) et D’après des masters vidéo (tournage vidéo) (solutions pour les masters 4/3 et pour les masters 16/9). 

Le constat effectué est qu’en 40 ans de production audiovisuelle, le stock vidéo est très important. Mais le problème est qu’il est particulièrement vieillissant avec une obsolescence très rapide des sources. Pour Christophe Massie, il est urgent de recenser ces dernières et de faire migrer les supports. Ce stock est également souvent préservé à la Ficam qui commence à douter de pouvoir encore le garder en l’état sans compensation financière. Et de François-Régis Viaud, directeur des opérations chez L21, d’ajouter que l’obsolescence ne touche pas que les sources mais également les machines et ceux qui savent les opérer.  

Pour les membres du panel présents, la restauration est une vraie solution pour donner une seconde vie mais elle n’est pas toujours envisager, les ayant-droits ne pensant qu’à les numériser sans les restaurer : "On est un peu dans un raisonnement similaire aux débuts de la restauration cinéma. On se demande si ça va intéresser. Mais si! On pense qu’il n’y a pas de marché mais il n’y a surtout rien à proposer pour le moment" insiste Jean-Baptise Neyrac, dirigeant de Neyrac Film. D’où la nécessité de faire un tri dans les stocks disponibles "car tout ne mérite pas d’être restauré. Il faut un intérêt soit commercial, soit patrimonial, soit les deux". Et les intervenants de comparer leur situation à celle du cinéma et de l’exploitation suivie.   

L’occasion pour François-Régis Viaud de présenter la restauration de la série Maigret qui date de 1995. Un investissement qui s’est traduit par de nouvelles ventes et un retour de la série sur le petit écran : "Il est nécessaire de restaurer pour attirer de nouvelles audiences qui ne sont plus habitués à autant de grain et à une image aussi peu définie. Après chaque restauration doit correspondre à son époque" explique Brice Amouroux, chef de service, direction déléguée aux collections de l’INA, et il est nécessaire de garder une copie de l’original pour la repenser à nouveau, plus tard.  

Enfin, tous ce sont accordés à dire qu’un nouveau soutien, éventuellement lié au Cosip, serait nécessaire pour gérer et restaurer cette matière audiovisuelle disponible. 

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