Accréditation

Discussion entre Aurore Bergé et Jérôme Soulet

La députée des Yvelines et porte-parole du mouvement En Marche était de retour au MIFC pour venir faire le point sur l’avenir de la réglementation audiovisuelle à l’ère numérique. 

 

Deux sujets principaux étaient au coeur de la discussion entre Aurore Bergé et Jérôme Soulet : la réforme de l’audiovisuel et les enjeux de sa nouvelle mission autour de l’émancipation et l’inclusion culturelle de toutes les personnes à tous les âges et sur tous les territoires. 

Si elle-même reconnaît que le titre est un peu long et que la mission est un peu chargée, sachant qu’elles sont, grossomodo, deux pour revoir la politique culturelle de la France, c’est avec un certain enthousiasme que la porte parole du du mouvement En Marche a décrit sa mission. Le but est bien de refaire de la culture un ciment commun à tout le pays afin de lutter au mieux contre le repli identitaire ou encore d’aider au mieux à l’intégration. Et au-delà de la conception de cette culture commune, le plus dur sera ensuite de la faire perdurer dans le temps et de manière égalitaire sur l’ensemble du territoire. 

Mais comme cette mission n’en est qu’à son début, c’est plutôt sur la réforme audiovisuelle que la députée des Yvelines est revenue. Ce projet de loi, qui doit selon préserver avant tout la diversité, sera présenté en Conseil des Ministres à la fin novembre et débattu à l’Assemblée Nationale, début février. Trois enjeux principaux sont au coeur de cette réforme : 

  1. La régulation des contenus à l’ère numérique à repenser, notamment avec la création de l’Arcom, une fusion du CSA et de l’Hadopi. 
  2. Le financement de la création et de la diversité, notamment en taxant les plateformes tout en renforçant la singularité de la France dans sa recherche de l’indépendance et de la diversité
  3. L’audiovisuel public et, en particulier, l’exposition du cinéma et du spectacle vivant pour que la télévision reste ce lieu d’accès à la culture. 

Au sujet des oeuvres de patrimoine, Aurore Bergé est revenue sur la nécessité de transposer la directive SMA qui oblige les plateformes notamment à avoir 30% de films européens dans leur catalogue. Mais la question n’est pas tant le nombre d’oeuvres à disposition mais aussi leur exposition, ce qui sera le prochain combat. L’autre bataille, bien plus présente, est celle contre la piraterie. Cela sera le rôle de l’Arcom même si, à l’heure actuelle, aucun système de sanction, basé sur la gradation, ne s’est avéré réellement efficace. En s’exprimant en son nom propre et non au nom du gouvernement, la députée a expliqué qu’elle souhaitait, notamment dans le cadre de l’apparition de sites miroirs, voir une retranscription de la décision de justice rendue pour le site initiale, appliquée à ces derniers. Pour une sanction plus rapide. L’idée même, pour elle, serait d’installer une transaction pénale, après avertissements, qui serait beaucoup plus dissuasive. « Ce n’est pas populaire de sanctionner les gens, mais il faut aussi redonner de la valeur à la culture et aux oeuvres » a-t-elle précisé. 

 

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