Accréditation

Table ronde pratique : Quelles actions pour les publics jeunes?

Ce jeudi matin, huit intervenants étaient réunis autour d’Anthony Bobeau pour discuter des moyens pour faire venir le jeune public en salles pour découvrir le cinéma de patrimoine. 
 

Une table ronde bien fournie attendait ce matin les accrédités du MIFC. Autour d’elle, Guillaume Bachy, Directeur des Cinémas du Palais à Créteil et responsable du groupe Jeune public à l’AFCAE, Victor Courgeon, Médiateur culturel, adjoint du cinéma Jean Eustache à Pessac, Jean-Pierre Lavoignat, Programmateur cinéma de patrimoine, Serge Fendrikoff, Directeur de la distribution, Splendor Films, Hélène Langlere, Responsable de la Distribution, MARY-X Distribution, Ronald Chammah, Producteur et distributeur, Les Films du Camélia, Rodolphe Lerambert, Responsable département Patrimoine, ADRC et Gabrielle Sébire, Directrice adjointe de l’Action culturelle et éducative à la Cinémathèque française étaient venus discuter des actions pour assurer le renouvellement des publics du patrimoine. 

De cette discussion animée, s’en est tiré trois angles principaux : l’événementiel, l’éducation à l’image et les manières d’atteindre le jeune public. 

Tout le monde s’accorde à le dire : il est très difficile d’attirer un jeune public sur une programmation sèche de cinéma de patrimoine. Il faut l’événementialiser. Et ceci peut passer par plusieurs biais. D’abord se raccrocher à une certaine actualité, générale ou cinématographique, comme l’explique Serge Fendrikoff qui ressort ainsi des films de John Carpenter, au moment de la sortie du nouveau Halloween et de la présence du cinéaste à Paris. Cet aspect événement peut aussi passer par un lien avec les autres arts comme les ciné-concerts, particulièrement populaires. Ou comme l’explique Victor Courgeon, en combinant son action avec le tissu associatif local. Pour Ronald Chammah et Gabrielle Sébire, la présence d’un grand cinéaste qui vient parler de ces films est aussi une manière d’attirer le public. Mais celui-ci est souvent déjà cinéphile.

L’éducation à l’image a également été largement abordé par le panel. « Si l’on enseignait le cinéma autant que la littérature à l’école, nous n’aurions pas ces problèmes de renouvellement du public » a ainsi affirmé Jean-Pierre Lavoignat. Les participants de la table ronde ont ainsi pointé du doigt les manques de dispositifs et de moyens, qu’ils soient temporels, financiers ou académiques, pour développer cette notion importante d’éducation. A plus petite échelle, des projets sont mis en place comme le ciné-club de la Cinémathèque française qui réunit une quarantaine de jeunes. De même pour Guillaume Bachy qui dans son cinéma de Créteil organise depuis 15 ans, soutenu par le groupe AFCAE Patrimoine, des séances de films de patrimoine en partenariat avec les lycées, avec analyse de séquence à la clé. Selon lui, le meilleur moyen est encore de créer des rendez-vous. 

Mais si beaucoup d’initiatives sont mise en place, le problème majeur reste encore d’atteindre ces nouveaux publics. Et sur ça les panélistes étaient tous dans la même interrogation : qui sont les prescripteurs? Et une fois identifiés, comment s’en servir? « C’est un problème qui nous dépasse tous un peu » a ainsi avoué Gabrielle Sébire. Un sujet sûrement pour un prochain rendez-vous du MIFC. 

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