Accréditation

Présentation du format Cinema Package Presentation (CPP) pour la sauvegarde des fichiers

Alors que le MIFC connaît la dernière journée de sa 10e édition, Baptiste Heynemann de la CST et Jean-Pierre Boiget, directeur d’exploitation chez Studiocanal, sont venus présenter le format CPP développé par la CST pour la conservation et l’exploitation des films.

Le panel s’est ouvert sur une présentation de la CST par Baptiste Heynemann, délégué général de l’association, qui a ensuite laissé la parole à Jean-Pierre Boiget pour expliciter les différentes problématiques que peut rencontrer le secteur lorsqu’il est question de conservation et d’exploitation de matériel numérisé. Celui-ci a tâché de brosser un portrait global des principales difficultés que connaissent les exploitants, lesquelles ne sont pas facilitées par la numérisation des films. En effet, si le format du 35 mm garantissait auparavant un confort d’exploitation, le numérique ne garantit plus l’accès et l’exploitation des images et du son. Même si des œuvres ont déjà été numérisées au format 4K, des informations peuvent manquer pour l’exploitation des fichiers. Comme il le dit avec l’exemple de Ran d’Akira Kurozawa, le long métrage avait été numérisé il y a deux ans, mais au moment d’en faire une réédition la colorimétrie était introuvable. Le directeur de Studiocanal, auparavant chez Quinta Industries avant sa liquidation en 2011, explique alors que le syndicat des cataloguistes avait déjà pensé à créer une base de métadonnées pour accompagner les archives des films, permettant de retrouver facilement les espaces de colorimétrie, les écrans d’affichages, la version et le titre du film en jeu, son lieu de post-production… Un moyen de rassembler et surtout de transmettre des œuvres à la génération suivante, que la CST a commencé à penser il y a cinq ans, jusqu’à aboutir au Cinema Package Presentation (CPP). 

Format résultant d’un travail commun de cinq ans entre l’Allemagne, la Suède et la France (via le CNC et la CST), le CPP souhaite proposer une méthodologie rigoureuse, d’après des normes européennes pour faciliter la restauration, la conservation et l’exploitation du patrimoine cinématographique (mais pas que). Il comprend : les métadonnées d’une œuvre (descriptives comme ses titres, son année de production, son casting etc ; et de provenance avec les supports de provenance, les opérations de scan etc) ; les métadonnées auxiliaires ; les playlists (avec pour chacune des essences séparées une liste de lecture pour l’assemblage) et les sous-packages. Chaque sous-package peut contenir pour le profil contraint : DCP, Packages IMF #2e, #4, #5, Séquences d’images (DPX, TIFF, EXR), des fichiers sons, des fichiers sous-titres (DC, STL, IMSC.1). Pour le profil non contraint, il est question de Fichier proRes etc. En outre, les sous-packages comprennent des métadonnées descriptives (taille d’image, framerates, mapping des canaux etc) et des données, soit les fichiers eux-mêmes. Des informations sur la sortie initiale de l’œuvre peuvent être jointes au fichier (comme son affiche ou des informations professionnelles).

Pensé pour être une « boîte à outils » et pas une recommandation, le CPP permet donc une mise en commun des données éditoriales et techniques et la création d’un lien européen pour unifier le patrimoine cinématographique. Il n’est pas très directif, comme l’explique Jean-Pierre Boiget pour appuyer Baptiste Heynemann, seulement un minimum de données sont demandées. Un système qui entend, à termes, devenir un langage technique commun à tous les pays d’Europe quant à la conservation et exploitation des images, et proposer une réponse à la problématique de la numérisation.

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