Accréditation

Rendez-vous des éditeurs vidéo

Pendant plus de trois heures de présentations, les éditeurs de films de patrimoine se sont succédés sur la scène du Karbone, pour des présentations faisant la part belle au cinéma français d’avant-guerre, aux metteurs en scène slaves et au film de d’horreur de série Z.

 

Malgré la profusion de films gores et horrifiques, les rendez-vous de l’édition vidéo se sont entamés sous le signe de l’enfance avec Malavida. L’éditeur a choisi de renforcer son catalogue pour le jeune public en ressortant le classique de Disney, Alice comédies vol 2, réorchestré par Manu Chao. Cette sortie s’accompagne de la perle d’animation tchécoslovaque Drôles de cigognes d’Hermina Tyrlova. Les efforts de l’éditeur se sont également concentrés sur la visibilité du cinéma polonais avec la réédition de classique d’Andresz Wajda (Kanal et Cendre et Diamant), accompagné d’un coffret contenant quatre films de Jerzy Skolimwski. Du côté non patrimonial, Malavida a choisi de donner suite au succès de la Mandico box 1 en publiant le reste des travaux du réalisateur des Garçons Sauvages.

C’est avec un line up impeccable que Wild Side s’est emparé de la scène. Une programmation éclectique entre le loufoque Fisher King de Terry Gilliam et les élucubrations de Burt Lancaster en prédicateur dans Elmer Gantry de Richard Brooks. L’éditeur fait également la part belle aux classiques de la comédie romantique avec deux couples star : Audrey Hepburn et Albert Finney dans Voyage à deux de Stanley Donen et Robert Redford/Barbara Streisand dans Nos plus belles années de Sidney Pollack.

Vaillament à la suite de Wild Side, Pathé a sorti l’artillerie lourde avec une énième ressortie d’Apocalypse Now dans sa version Final Cut, montage à la croisée des chemins de la version originale et du montage Redux. Outre l’œuvre titanesque de Coppola, le catalogue Pathé remet au goût du jour des classiques du cinéma français, dont 4 de René Clair (Paris qui dort, Entracte…), 2 de Jacques Deray (Doucement les basses, Par un beau matin d’été) et La Roue, projet monumental d’Abel Gance, dont les sept heures ont été remises en musique par le compositeur allemand Bernd Thewes. La France était également dans la mire de Gaumont, dont la présentation s’appuyait sur les chefs-d’œuvre d’Henri Verneuil (Un singe en hiver, Le Président…), André Cayatte (Nous sommes tous des assassins, Avant le déluge…) et la figure du monstre sacré Yves Robert.

La deuxième partie de la conférence était placée sous le signe de l’horreur, en faisant place nette à des éditeurs indépendants comme les allemands de Camera Obscura et les passionnés du Chat qui fume. Pendant que les premiers, principalement connus pour leur réédition de gialli et de films érotiques italiens, révélaient le fétichisme gore de Monster Dog, Blue Sunshine ou encore Fair Game (qui a le mérite d’avoir fait gagner un Razzie à Cindy Crawford), les français du Chat qui Fume ont continué leurs travaux de restauration de l’œuvre de Lucio Fulci (Perversion Story) ainsi que sur Halloween, en présentant le deuxième et troisième opus de la série horrifique. 

Le reste de la conférence aura surtout vu Carlotta Films briller à la lumière de son travail gargantuesque sur la filmographie d’Ozu, son édition très anticipé de Donnie Darko et celle de Vampire… vous avez dit vampire de Tom Holland. Malgré l’absence d’image, l’éditeur a conquis la salle en révélant la ressortie du film-concert sur la tournée des Talking Heads (David Byrne y revêtait son "fat suit")  mis en scène par Jonathan Demme, le cultissime Stop Making Sense.

Les dernières présentations étaient tantôt humoristiques, à l’image de la tirade pessimiste des représentants des archives du film tchèques, venus présenter le film de guerre Zborov, aussi bien qu’excitantes comme le line-up très complet d’ESC au niveau du Western (Pacific Express, les Affameurs) et de Sidonis pour le film noir avec son encyclopédie dédiée au genre. Tamasa a fermé le bal en introduisant son coffret sur G.W Pabst et ses travaux sur Youssef Chahine, récemment honoré à la Cinémathèque Française.

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