Accréditation

Sébastien Simonetta (GALEC) : "Le cinéma de patrimoine résiste bien"

Sébastien Simonetta est Chargé de catégorie vidéo chez Galec, centrale d'achat du groupe Leclerc. Nous avons échangé avec lui sur l'attrait des consommateurs d'Espaces Culturels et des Hypermarchés pour les films de patrimoine.

Que représente le MIFC pour une société comme le Galec ?


Pour le mouvement Leclerc, dont le Galec est la centrale d'achat, un événement comme le MIFC est un excellent moyen d'échanger avec des éditeurs qui vont être amenés à nous proposer leurs produits dans les prochains mois : dans un marché dans lequel la segmentation devient de plus en plus importante, pouvoir échanger directement avec eux sur ce qui fonctionne le mieux auprès des clients est une occasion à ne pas manquer.

Comment se porte le cinéma de patrimoine sur le marché du DVD/BluRay ?


Le marché physique continue de se transformer en décroissant, sous l'effet des nouvelles habitudes de consommation induites par la dématérialisation, mais force est de constater que le segment dédié au cinéma de patrimoine résiste bien, et même très bien par rapport au reste de l'offre, ne serait-ce que parce que l'offre numérique dédiée aux films de patrimoine est aujourd'hui peu satisfaisante pour les consommateurs.

Ce marché est en baisse au profit du numérique mais à qui s'adresse-t-il encore ? Est-ce que la grande distribution comme Leclerc a intérêt à continuer à s'y intéresser ?


Bien sûr ! Le réseau Leclerc, a travers les Espaces Culturels mais aussi les Hypermarchés, a vocation a proposer au public le plus large possible l'offre la plus complète : beaucoup de clients fréquentent l'enseigne parce qu'ils savent qu'ils peuvent justement y trouver des produits de patrimoine, français comme étrangers, absent des linéaires traditionnels de certaines enseignes. Cette clientèle est plus âgée en moyenne que l'acheteur type de vidéo, mais sachant que la raison d'être du produit physique devient de plus en plus celle d'être offert en cadeau, et que c'est sur les films de patrimoine que les éditions sont le plus soignées par les éditeurs, tout nous laisse à penser que ce segment de marché a encore de très beaux jours devant lui, ne serait-ce que dans notre enseigne.

Est-ce que le match DVD vs BluRay, le DVD l'emporte encore. A quoi est-ce dû selon vous ?

Au moment de l'apparition de la haute définition, l'industrie toute entière a failli a faire comprendre en masse aux consommateurs l'intérêt pour eux de basculer vers le support blu-ray : on se souvient encore de la bataille HD-DVD vs Blu-ray, qui n'a pas aidé à clarifier l'offre au départ ! Et par la suite, les dépenses plus importantes demandées aux éditeurs pour la fabrication de blu-ray que pour du DVD ont indéniablement freiné son développement et son installation comme le format référent, en lieu et place du DVD. Le résultat de ce manque de vision d'ensemble fait qu'on se retrouve aujourd'hui avec des clients équipés en téléviseurs 4K, qui regardent leur journal TV et leurs matchs de foot en ultra-HD mais qui, à l'heure d'acheter des supports physiques, peuvent encore parfois choisir de n'acheter que du DVD ! Rien n'est encore perdu bien sûr, mais sur le terrain le travail de rattrapage et d'explication à la clientèle va être encore long, et doit être mené au quotidien.

Ce site nécessite l'utilisation d'un navigateur internet plus récent. Merci de mettre à jour votre navigateur Internet Explorer vers une version plus récente ou de télécharger Mozilla Firefox. :
http://www.mozilla.org/fr/firefox