Accréditation

Père

Apa

de István Szabó , Hongrie , 1966

Dans ce deuxième volet de la trilogie souvent qualifiée de « trilogie générationnelle » (L'Âge des rêves, Père, Film d'amour), nous suivons les tribulations d'un garçon qui grandit sans père. Le jeune héros évoque et embellit les souvenirs de son père décédé en 1945. Les trois premiers films d'István Szabó s'inspirent de ses propres expériences d'enfant et d'adolescent, mais ils trouvent un écho auprès de toute une génération, montrant ce que signifiait grandir sans père dans les années 1940 et 1950.

Tako (Dani Erdély) est encore enfant quand son père (Miklós Gábor), médecin, décède à la fin de la Seconde Guerre mondiale. On l’enterre dans le jardin de l’hôpital, là où il a tant travaillé. Tandis que la vie reprend dans le pays, la perte est immense pour Tako qui se sent seul. Il imagine alors son père, ce héros, à ses côtés, l’accompagnant à mesure qu’il aurait besoin de lui…

 

Informations sur les droits du film et les perspectives recherchées
Représentante du projet : Clara Giruzzi 
Ayants droit : National Film Institute Hungary - Film Archive
Droits libres de mandants : Disponible Monde et Tous supports, sauf: Brésil (vendu tous droits), Suisse (vendu droits cinéma commerciaux et non commerciaux), Bulgarie (vendu TV et VOD) 

Informations sur les mandats en cours : 
- Type : Distribution tous droits  
- Structure : Filmicca
- Pays : Brésil

- Type : Distribution salle et non-comm
- Structure : Cinémathèque Suisse
- Pays : Suisse

- Type : Diffusion TV et VOD
- Structure : Beta Film
- Pays : Bulgarie
Besoins prioritaires du film : Ventes internationales, nouveaux contacts, distribution, distribution salle, édition vidéo, diffusion

 Pere-Szabo-Coll-Positif-Michel-Ciment© Collection Positif Michel Ciment

 

István Szabó naît en 1938 à Budapest dans une famille juive. Durant l’hiver 1944-1945, avant la libération de la ville, il sera caché deux mois dans une cave. En 1956, il intègre l’École supérieure de cinéma – faisant partie des dix sélectionnés sur les sept cents candidats. Diplômé, il commence sa carrière au sein du célèbre studio Béla Balázs, atelier d’expérimentation associatif et collaboratif, autogéré par les cinéastes résidents. Il y réalise ses premiers courts métrages, remarqués en festival. Son premier long, L’Âge des illusions (1965), parsemé de clins d’œil à François Truffaut et à la Nouvelle vague française, fait forte impression et est récompensé au Festival de Locarno.

Le jeune cinéaste a 28 ans lorsqu’il signe Père, son second long métrage. Le film est en partie autobiographique : comme Tako, Szabó a perdu son père chirurgien enfant, et il ne lui reste de lui que des bribes de souvenirs et quelques objets qui serviront dans le film. Cependant, expliquant que plus de la moitié des Hongrois de son âge ont perdu leur père enfant, Père est, pour Szabó, l’« autobiographie d’une génération » : « Ce petit garçon qui élève à la hauteur d’un mythe la mémoire de son père mort pendant les derniers jours de la guerre, […] ressemble un peu à nous tous qui rattachions nos désirs réels et nos aspirations à des figures dont nous avions fait des personnages mythiques, pendant la dizaine d’années qui a suivi la guerre. » (István Szabó, in Cinq cinéastes hongrois, István Zsugán, Cahiers d’information, S.d.)

Dans cette chronique intime, un enfant se construit un père à la mesure de ses besoins. Pour élaborer son mythe, il ne dispose que de vagues souvenirs, de quelques objets qu’il fétichise et d’une imagination sans limite. Son père devient alors ce héros luttant contre la Gestapo ou ce leader charismatique dont la foule scanderait le nom. Jeune adulte dans un pays en plein bouleversement (la révolution hongroise de 1956), Tako doit s’émanciper de cette figure paternelle omniprésente, et évoluer enfin seul.

Film sur l’imaginaire, Père est également une réflexion politique subtile et la chronique d’une époque. « Reflet d’une obsession – et tout ce qui a trait à l’enfance est d’une étonnante justesse – le film de Szabó ne sombre jamais dans la tarte à la crème freudienne que l’on était en droit de redouter : au contraire, tout est dans la subtilité et la finesse de quelqu’un qui, à la différence de beaucoup, sait de quoi il parle, croit à ce qu’il dit en le disant fort bien. » (Les Lettres françaises, 2 avril 1969)

Père (Apa)
Hongrie, 1966, 1h31, noir et blanc, format 1.37

Réalisation & scénario István Szabó
Photo Sándor Sára
Musique János Gonda
Montage János Rózsa
Décors Károly Molnár
Costumes Erzsébet Mialkovszky
Production Mafilm Stúdió 3

Interprètes Miklós Gábor (le père), Klári Tolnay (la mère), András Bálint (le fils), Dani Erdély (le fils, enfant), Kati Sólyom (Anni)

Sortie en Hongrie 8 décembre 1966
Présentation au Festival de Locarno 25 juillet 1967
Sortie en France
mars/avril 1969

Restauration 4K, en 2018, par le National Film Institute Hungary et supervisée par István Szabó. La restauration numérique du film a été réalisée dans le cadre du « Programme de restauration à long terme du patrimoine cinématographique hongrois » de l'Institut national du film de Hongrie. La restauration en 2K à partir du négatif original 35 mm et de la bande magnétique sonore a été réalisée en 2018 au laboratoire et aux archives cinématographiques de l'Institut national du cinéma hongrois, sous la supervision du réalisateur István Szabó. 
Partenaire : Académie hongroise des arts  
Partenaire collaborateur : Société hongroise des cinéastes  
Étalonnage supervisé par Balázs Sára DP 

Le film est labellisé Lumière Classics, qui récompense les plus belles restaurations de l’année.
Remerciements
au distributeur National Film Institute Hungary

Film ayant reçu le label
Lumiereclassics Logo

 

 

 

 

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